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Visages des critiques d’art africains

Art et culture. A la faveur d’un séminaire sous-régional organisé par la Cameroon Arts Critics (Camac) en partenariat avec le Goëthe Institut depuis le 14 juillet 2015 à Yaoundé, On vous présente quelques figures représentatives des journalistes critiques d’art en Afrique. Ils sont regroupés à Yaoundé afin de trouver des solutions pour une meilleure visibilité des sujets culturels dans les médias africains.

Laborantin de journalisme culturel
Parfait Tabapsi. C’est l’un des projets que le président de la Camac souhaite mettre sur pied avec ses confrères.
Ses collègues et confrères l’appellent affectueusement « Prési ». Lui, c’est Parfait Tabapsi, journaliste culturel ayant dix ans d’expérience professionnelle. Diplômé de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), cet homme au teint noir de jais a travaillé pour divers médias de presse écrite. Notamment pour le quotidien « Mutations » où il se fait un nom grâce à des articles très élaborés. Journaliste méticuleux, Parfait Tabapsi porte bien son prénom. Il est de ceux qui croient dur comme fer que le journalisme culturel a un avenir radieux en Afrique. En 2010, il a fondé le mensuel « Mosaïques », l’un des rares journaux spécialisés en art et en culture au Cameroun. Pour lui, les journalistes culturels ne doivent pas se complaire dans « la starmania », mais couvrir l’art sous toutes ses formes. Aujourd’hui, Parfait Tabapsi peut se targuer d’avoir réussi à organiser le premier forum régional des journalistes culturels d’Afrique. Loin de s’arrêter là, il planche déjà sur la création et l’animation d’un laboratoire du journalisme culturel.

De la presse au cinéma ambulant
Stéphanie Dongmo. La journaliste est une critique de cinéma connue au Cameroun.
En quelques années, ce bout de femme au teint noir a réussi à s’imposer comme une critique de cinéma sérieuse. Un professionnalisme qui lui permet, depuis 2008, de participer à des festivals de cinéma à travers le monde, dont le  Festival de Cannes (Fespaco). Elle a été membre du jury de plusieurs festivals de cinéma. Diplômée en sociologie et en journalisme, elle préside depuis 2012, la branche camerounaise du Cinéma numérique ambulant (Cna). Une Ong qui œuvre pour l’accès des populations défavorisées à la culture. Secrétaire générale de la Cameroon art critique (Camac), elle a été responsable du desk culture de votre journal avant de s’envoler pour d’autres challenges. Elle collabore aujourd’hui avec divers média web et de presse écrite (Mosaïques, Africultures, Kwin magazine, etc). Auteure d’un recueil de nouvelles, « Aujourd’hui je suis mort », elle anime aussi un blog.



Meilleure bloggeuse de Côte d’Ivoire

Orphelie Thalmas. Son site Web « Rthmafriq.com » promeut l’art et la culture du pays des éléphants.
 
Orphelie Thalmas est arrivée au journalisme culturel par passion. Titulaire d’un master 2 en droit international, c’est sur les bancs de l’université qu’elle décide d’ouvrir un blog pour partager avec le grand public son intérêt pour la culture. « Je suis partie du constat selon lequel, en Côte-d’Ivoire, il y a beaucoup d’activités culturelles mais peu de communication ». Très vite son site attire grand monde, en 2014 elle est sacrée meilleure bloggeuse de son pays. « Mon webzine compte 10 rubriques. Je ne parle jamais de guerre, je mets vraiment la Côte d’ivoire et l’Afrique en valeur », dit-elle. Venue au Cameroun pour l’atelier sous-régional des journalistes culturels, Orphelie Thalmas pense que la culture est un élément d’éducation qui contribue au développement de tout pays. Pour elle, la rencontre de Yaoundé va lui permettre d’améliorer ses compétences en journalisme.
 

 Un observatoire pour la culture
Martin Anguissa. Le journaliste est le président de cet organe chargé de collecter des données sur ce domaine au Cameroun.
Martin Anguissa est un critique d’art-plastique bien connu à Yaoundé et à Douala pour ses travaux sur les plasticiens camerounais. Il a créé l’Observatoire camerounais de la culture (Obsc) en 2009. Dans cette optique, il a produit divers rapports et statistiques sur les festivals, sur la pratique de la danse, du théâtre, du cinéma et des arts visuels au Cameroun. Président du jury du festival franco-camerounais « Ado sur scènes » en 2014 et 2015, il travaille au mensuel « Mosaïques ». Diplômé de l’Esstic, filière édition, il est aussi un poète talentueux. Il a d’ailleurs été secrétaire général de la « Ronde des poètes », une association créée par le poète-enseignant Jean-Claude Awono, avant de diriger la bibliothèque du Centre culturel Francis Bebey (actuellement fermé pour manque de financements). Il a déjà participé à des festivals à l’étranger. Notamment la biennale « Daka’art » en 2013.

La voix camerounaise de la Facc
Pélagie Ng’Onana. La journaliste est membre de la Fédération africaine des critiques de cinéma (Facc).
Pélagie Ng’Onana est critique de cinéma. Depuis 2012, elle est à la tête de Cinépress, l’Association camerounaise des critiques de cinéma au Cameroun. Tout le monde s’accorde à dire que son élection a fait sortir ce regroupement de sa léthargie. Dynamique, Pélagie Ng’Onana s’est immédiatement  mise au travail. Elle a organisé plusieurs rencontres professionnelles sur le cinéma à Yaoundé. En début d’année, son association a participé à un atelier sur le travail des cinéastes femmes. En 2013, Pélagie Ng'onana faisait partie des cinq membres du jury du prix de la critique africaine Paulin Soumanou Vieyra / Rfi, lors de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) au Burkina Faso. Ancienne chef du desk culture au quotidien « La Nouvelle Expression », elle collabore désormais avec divers médias parmi lesquels « Mosaïques ».

Le grenier de l’info
Aboubacar Demba Cissokho. Le Sénégalais est un journaliste culturel dans l’âme.
Aboubacar Demba  Cissokho est un journaliste au contact facile et chaleureux. Diplômé du Centres d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de Dakar, il travaille depuis janvier 2001 à l’Agence sénégalaise (Aps). Il est chargé de la rubrique « art et culture ». Il anime aussi un blog intitulé « Le Grenier de Kibili ». Journaliste multimédia, ce passionné de littérature est concepteur de l’émission « Arc-en-ciel » consacrée à la culture et diffusée sur la radio privée « Almadina Fm » à Dakar. « Je suis journaliste culturel parce que c’est ma sensibilité. J’ai toujours considéré que la culture est un élément fondamental que l’on doit prendre en compte  dans les stratégies politiques de développement économique et social. En s’intéressant aux expressions artistiques, je contribue à l’illustration de la culture de nos sociétés », dit-il. Il regrette que la situation du journaliste culturel au Sénégal soit difficile. Il prend part à la rencontre de Yaoundé pour contribuer à la création d’un réseau d’échanges entre confrères africains.

Promouvoir la  liberté d’expression
Andy Davis. Le journaliste sud-africain est le promoteur de « Mahala », un webmagazine sur l’art underground.
En langue zoulou, « Mahala » signifie gratuit. C’est ce nom qu’Andy Davis, journaliste culturelNous défendons la liberté de pensée et d'expression. Nous sommes disponibles en ligne, sur votre mobile et en version imprimée. Nous serons toujours libres, gratuit et Mahala. Parce que vous méritez une information de qualité, d'opinion et de divertissement gratuitement. La pensée est libre! ». « Mahala est une grande vitrine sur l’art tel qu’il  est pratiqué dans les métropoles d’Afrique du Sud. L’accent est mis sur l’art underground, car Andy Davis veut donner une visibilité aux artistes qui se produisent en dehors des circuits traditionnels. Il met en avant les disciplines comme le graffiti, le street art, la dance urbaine.  « Mahala » montre l’Afrique du Sud dans toute sa diversité artistique.
et d’investigations, a choisi pour désigner le webmagazine qu’il a créé voilà plusieurs années. Sur la note de présentation de son site, il écrit ceci : «


 Pour que l’art crève l’écran
Bemba Inb Younoussou. Il se bat pour une plus grande diffusion   de la culture sur la télévision malienne.
Titulaire d’un master 2 en communication pour le développement, Bemba Inb Younoussou est journaliste à Tm2, la deuxième chaîne publique de télévision du Mali. Avant cela, il a travaillé pour l’office de la presse du Mali et au ministère de l’Education et de la Recherche scientifique de son pays. Avant cette expérience, le critique d’art est passé par le Sénégal où il a travaillé pour un quotidien. Son intérêt pour la culture date de sa jeunesse. Il se désole de ce qu’au Mali aussi, certains médias préfèrent montrer le côté sensationnel de la culture. Très conscient de son rôle en tant que journaliste, il pense que le journalisme culturel comme les autres spécialisations est un facteur d’éducation et de formation du public.
Elsa Kane Njiale 

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